L’approche quantitative des maladies est une discipline ancienne. Le recueil de données de mortalité remonte à 1592, à Londres. Mais ce n’est que durant les années 1950, en particulier grâce à Daniel Schwartz en France, que l’épidémiologie a pris toute sa place, en particulier dans les études médicales.
L’épidémiologie descriptive a pour rôle d’identifier les problèmes de santé des populations et de les mesurer dans le temps et dans l’espace. Les variations de ces mesures en fonction des diverses caractéristiques des populations (âge, sexe, lieux de vie…) permettent d’énoncer des hypothèses sur les causes possibles. L’évolution dans le temps du nombre de nouveaux cas (incidence) ou du nombre de décès (mortalité) permet aussi de mesurer l’effet des interventions de santé publique.
On dispose pour cela de 3 mesures principales
Tous ces indicateurs sont calculés globalement, mais aussi par genre et par classe d’âge et accessibles sur différents sites (INSERM, INVS, INCA pour les cancers…).
A noter
Le nombre de cas et de décès par cancers dépendent de la structure d’âge de la population : plus celle-ci est âgée plus ces nombres sont élevés.
Pour comparer ces indicateurs dans deux populations qui n’ont pas la même structure d’âge (comme, par exemple, la France et le Sénégal) il faut « neutraliser » cet effet car le nombre de cas des personnes âgées sont rares au Sénégal puisqu’il y a peu de gens de plus de 65 ans, alors qu’il y en a beaucoup en France; on estime alors des taux dits « standardisés sur l’âge » (comme si les deux populations avaient la même structure d’âge).
On utilise pour cela des populations dites « standard » : population mondiale, ou Européenne ou Africaine, définies par l’OMS.
Ce qu’il faut comprendre
Attention ces taux standardisés ne peuvent servir qu’à la comparaison entre des populations, ils peuvent être très éloignés des vrais taux et ne doivent donc pas être utilisés pour décider de la mise en place d’actions de santé dans une population donnée.